Le français.
S’il fallait choisir une image pour représenter la langue française, je choisirais, celle-là :
Et oui ! un mille feuilles. Pourquoi ? parce que les toutes premières couches de cet ensemble sont d’origine gallo-romaine qui parlaient le latin : baua : boue, ,crama:crème, sap : sapin…
Ce latin comprenait lui-même des mots appartenant à la Grèce : gwaton : guetter ; suppa : soupe ; throp : trop…
Les Sarrasins ont eux aussi laissé leur couche de mots et al kohol a donné alcool, charab = sirop, ta rif = tarif…
Les mariages princiers, les guerres ou encore le commerce ont justifiés la rencontre entre les français et les italiens : cette nouvelle couche a laissé par exemple : all’arme = alarme ; all’erte = alerte ; bragata = bragade…
Et les couches se sont ainsi empilées :
des Aztèques : ayacotl = haricot ; cacautl = cacautl…
des Néerlendaus : bek = bouquin, stricken = tricot
de l’Allemand : thaler : dollar ; nudel : nouille
de l’Espagnol : camarada : camarade ; cigarro : cigare
du Bulgard ; jaurt : yaourt ; de Eskimo : anorak ; de l’hindi : pyjama…
L’histoire des mots
un exemple pour compendre tout cela ; le mot tunnel
Pour les Gaulois tonna signifie peau puis il signifiait une outre en peau (où l’on garde le vin). Ce mot a donné tonne. plus tard, on parle de tonnelle (on est bien loin du mot peau). Pour les anglais, ce mot a été choisi pour désigner une galerie, un tunnel. Les français l’ont alors définitivement adopté.
Source : « Le livre de la langue française » Agnès Rosensthiehl et Pierre Gay
Le créole réunionnais
S’il fallait choisir une image représentative, je choisirais celle-la :
Pourquoi ? l’ananas, c’est pour le côté exotique ! toujours le mille-feuilles car le créole réunionnais a une base lexicale française à laquelle est venue se greffer d’autres sources comme des mots d’origine:
– malgache : valale, sauterelle mante religieuse (du malgache valala) ; vouve, panier de pêche conique pour attraper les bichiques (du malgache vovo) totoss, totoche, frapper (du malgache totoky, secouer)
– tamoul : baba : bébé, nourrisson. (du tamoul ‘pâppâ’) ; larson : sorte de bouillon épicé d’origine indienne qui accompagne le massalé (plat traditionnel indien préparé à partir de l’ingrédient du même nom). (du tamoul ‘râsam’.)
– indo-portugaise :tique (du portugais du Cap-Vert carrapato) , samoussa samousa, petit beignet triangulaire fourré (de l’hindi samosa issu lui-même de l’arabe sambusaq)
– africaine : makatya (macatia) petit pain sucré (du swahili mkate, pain)
– galloise ou française : soman (soment) seulement (gallo seument) ; bertel sac plat à bretelles (du français déformé bretelle)
ces exemples viennent du site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ole_r%C3%A9unionnais#Apports_Tamoul
Pour terminer , vous trouverez ci-dessous une petite vidéo relatant l’expérience du créole et du français dans une école maternelle.