LA REUNION LE LA !

L'île intense …

Le maloya

Poster un commentaire

Découvrir un pays, une île, se fait à travers son histoire mais l’identité culturelle intègre également d’autres aspects : son monde musical. Parler de la culture de la Réunion sans faire référence au maloya serait impardonnable. De plus, depuis 2009, il est classé au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité.

« …Décision 4.COM 13.40

Le Comité (…) décide que [cet élément] satisfait aux critères d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité comme suit :

  • R.1 : Le Maloya a été transmis de génération en génération en s’adaptant au contexte social de l’île de la Réunion et en procurant aux communautés concernées un sentiment d’identité et de continuité ;
  • R.2 : L’inscription du Maloya sur la Liste représentative contribuerait à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en renforçant les méthodes de production des instruments traditionnels et sa transmission dans les écoles, et en promouvant le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine ;
  • R.3 : La candidature présente des mesures de sauvegarde récentes telles que le soutien aux artistes pour la diffusion de l’élément, et des mesures proposées, telles que des travaux de recherche dans divers domaines, l’organisation de classes et d’ateliers sous les auspices des services réunionnais de l’éducation;
  • R.4 : La candidature a été préparée avec le soutien et la participation de diverses associations civiles et institutions gouvernementales ; elle a été soumise avec leur consentement libre, préalable et éclairé ;
  • R.5 : L’élément est inscrit à un inventaire géré par le Ministère de la culture… »
  • source : http://www.unesco.org/culture/ich/fr/RL/00249

Le maloya est un genre musical qui reflète une partie historique de l’île très importante : l’esclavage. Il veut dire « parler, dégoiser, dire ce que l’on a à dire ».
Il a été créé par les esclaves d’origine malgache et africaine. C’était un moyen d’expression que les esclaves utilisaient pour évoquer les mauvais traitements de leurs maîtres ou encore le mal du pays. Cette musique a bénéficié de deux héritages : les mélodies européennes et les instruments des créoles esclaves.
Au maloya , on associe aussi le kabaré ou le  service kabaré : c’est une fête pour rendre hommage aux dieux et aux ancêtres. Une semaine avant le servis kabaré, la propriétaire de la maison où se déroulera la cérémonie, se rend au cimetière pour inviter les défunts. Pour les ancêtres enterrés  à Madagascar et ailleurs, l’invitation a lieu devant la croix de jubilée . Le semaine qui suit, un carême est respecté. Le jour « j » arrivé, on sacrifie des animaux,  on prépare le repas et on va les offrir en les plaçant  dans le « boucan » (petite case dans laquelle, il y a un autel réservé aux dieux et aux ancêtres). Le soir venu, c’est la fête…jusqu’à l’aube. Au menu : on mange, on boit, on danse, on prie, on invoque les esprits.
Je voudrais clore cet article en vous parlant de « LA » référence du maloya d’aujourd’hui : Danyel Waro

Je vous invite à apprécier ci-dessous une de ses chansons et par là-même les commentaires. Ca va être très très difficile de rester sagement assis devant l’écran…

Laisser un commentaire